Seen from Space : Le large éventail de la vidéo à la demande des francophones

Organe de régulation belge francophone, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a répliqué l’année dernière son étude Médias : Attitudes et Perceptions (MAP) qui avait été réalisée deux ans auparavant. Elle a consisté en 2.200 interviews de répondants francophones âgés d’au moins 15 ans. Cette étude repose sur trois méthodes de recrutement et de recueil de données : face-à-face avec des quotas de recrutement, téléphonique et auto-administré en ligne.
Les 380 (!) pages du rapport publié contiennent une masse d’information sur la consommation vidéo de la population du Sud du pays. Parmi ces données, deux questions sur les services de vidéo à la demande présentent un intérêt double : d’abord elles portent sur un large spectre d’offres qu’on n’aurait peut-être pas spontanément associées dans un même questionnaire, ensuite elles distinguent notoriété (“Voici une liste de services, pour chacun d’entre eux pouvez-vous me dire si vous en avez déjà entendu parler ?”) et utilisation (“Êtes-vous abonné ou l’utilisez-vous pour regarder des vidéos à la demande ?”). Recalculée par rapport aux répondants à la première question (soit 1.249 individus), la valeur relative à l’utilisation permet aussi d’établir un ratio de conversion, soit le rapport entre connaissance et usage effectif déclaré.
Sans surprise, les plus connus et les plus utilisés parmi les 23 propositions sont les plateformes internationales, YouTube, Netflix et Facebook. Elles sont suivies par “l’offre de votre distributeur”, qui agrège les différents access providers du pays. Les plateformes des chaînes belges francophones se retrouvent plus loin dans le classement. Comme déjà évoqué, on peut établir un rapport entre notoriété et utilisation. Pour l’ensemble des offres étudiées, ce ratio est de 46. Il est largement supérieur pour les plateformes vidéo les plus utilisées et s’avère très faible pour les huit derniers du classement. Ce ratio peut par contre s’avérer supérieur à la moyenne, c’est le cas d’Auvio (56).
Dans le milieu du classement, le ratio de conversion est par contre très faible (29) pour Twitter, très connu mais finalement peu utilisé. On en trouve d’autres moins faibles, mais limités, pour Amazon Prime Video ou RTL Play (36 chacun), Disney+ (38) ou pour TIkTok (39). Pour ce dernier cas, le ratio établi sur l’ensemble de la population est peut-être éloigné de celui du cœur de cible du média. L’ensemble de cette information n’est pas révolutionnaire, mais donne une bonne idée des forces en présence. Ainsi que des potentiels de croissance.
Rédaction : MM.
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