|

Seen from Space : Agents conversationnels et info, une question de limites

Seen from Space : Agents conversationnels et info, une question de limites

« 45% d’inexactitudes ou d’erreurs en tous genres » : c’est le verdict d’une toute récente étude européenne consacrée à « l’intégrité » de l’information (en gros son exactitude, le respect du contenu des sources, et l’existence de sources effectives) fournie par les agents conversationnels dans leur ensemble. Avec des différences selon les plateformes, mais sans en exempter aucune.

Comme journalistes, les robots ont donc encore pas mal de choses à apprendre, selon l’UER, qui publie l’étude.

Mais que pèsent donc les agents conversationnels en tant que sources d’information en Belgique ?

Agents conversationnels et info: une question de limites

Selon l’enquête Digital News Report (DNR) de l’Institut Reuters pour l’étude du journalisme d’Oxford, 5% des Belges âgés de 18 ans et plus disaient y avoir recours au cours de la semaine écoulée.

Mesurée en janvier-février de cette année par le DNR, cette proportion de 5% a été confirmée par l’enquête Social Media du Parlement européen en juin 2025 (quoique la formulation de la question n’est pas la même, l’enquête européenne évoquant elle « les sources utilisées pour obtenir de l’information sur les sujets sociaux et politiques », et l’enquête réalisée auprès d’un échantillon de répondants âgés d’au moins 15 ans).

Pour le DNR, la moyenne d’utilisation des agents conversationnels comme source d’info est à 7% sur l’ensemble des 48 pays étudiés.

Lorsque le même DNR questionne ses répondants sur leur source principale d’information (en majuscules dans le texte, avec une seule réponse possible), la proportion de répondants disant utiliser un agent conversationnel pour l’actualité tombe à moins de 1% en Belgique. Ceci étant, dans le monde, la proportion n’est pas tellement plus élevée.

Si on décompose le public des utilisateurs non exclusifs d’agents conversationnels en Belgique, on y trouve comme partout une forte affinité avec les jeunes générations, particulièrement en-dessous de 35 ans. Ainsi que quelque sélectivité sur les hommes, les détenteurs d’un diplôme de l’enseignement supérieur et les hauts revenus (qui sont souvent les mêmes que les hauts diplômés). Rien d’étonnant a priori.

On peut également analyser les utilisateurs de chatbots en fonction de leur confiance dans l’information en général. Ce qui apparaît alors, c’est une confiance en l’info assez similaire avec celle qui prévaut dans l’ensemble de la population belge, avec une petite nuance toutefois : 31% des utilisateurs d’agents conversationnels disent être plutôt d’accord avec l’affirmation « Je pense qu’on peut faire confiance à la plupart des informations la plupart du temps », alors que la même proportion se situe à 39% chez l’ensemble des répondants belges du DNR.

En bref : les utilisateurs de chatbots sont un peu, mais juste un peu, plus critiques que l’ensemble de la population adulte belge.

L’avenir dira si la croissance prévisible du nombre de ces utilisateurs ira de pair avec une augmentation significative des performances « intégrité » des agents conversationnels auxquels ils ont recours. Pour le moment en tout cas, l’info via chatbots est limitée tant en taille de public qu’en fiabilité.

Source : Space
Auteur : Bernard Cools
E-mail : 
[email protected]
Téléphone : 02-6635733
Rédaction : MM.

La newsletter

Toute l'actualité des médias et de la publicité chaque jour

S'inscrire gratuitement
Newsletter
Adwanted Inscription