Seen from Space : Rossel et IPM, un inventaire
Le deal qui conduit à la fusion entre les deux groupes de presse francophones, Rossel (Le Soir, Sudinfo, 50% de L’Écho) et IPM (La Dernière Heure, La Libre Belgique, L’Avenir), est signé.
Reste pour le nouveau consortium à obtenir le feu vert de l’autorité de la concurrence. Pour ce dernier acte, il faudra attendre le premier trimestre 2026, puisque le régulateur des marchés devra procéder à une enquête et remettre un avis, probablement assorti de conditions.
Sauf accident, l’année prochaine, la presse quotidienne francophone sera donc pratiquement dans son entièreté aux couleurs de Rossel, propriétaire de tous les titres généralistes et de 50% du journal économique L’Echo.
L’ensemble de ces titres touche quotidiennement près de 1,5 million de francophones (et environ 53 000 néerlandophones) avec ses éditions imprimées ou “replica” électroniques : c’est une pénétration nette de l’ordre de 36%.
Une fois renforcé par l’ensemble des déclinaisons numériques, l’agrégat des journaux francophones touche au cours d’un jour moyen un peu plus de 46% des francophones belges, pas loin de 2 millions d’individus âgés d’au moins 16 ans.
C’est en tout cas ce qu’il ressort de la dernière mesure Belgian Publishing Survey (BPS) du CIM qui s’est terminée en mai 2025, mais comporte un grand nombre d’interviews menées en 2024.

La diversité des titres se reflète dans une variété de profils socio-démographiques qui ressort de la BPS.
Bien sûr l’univers de la presse quotidienne est assez masculin, mais on peut trouver une exception limitée, avec L’Avenir. Le lectorat n’est pas uniquement composé de seniors, ni d’ailleurs de lecteurs issus des catégories sociales les plus favorisées. Et la composition des ménages lecteurs présente peu de différence avec la moyenne de la population francophone.
Bref, l’ensemble n’est pas monochrome et l’enjeu de la fusion sera justement de maintenir des personnalités distinctes pour chacun de ces journaux.
On sait aussi qu’un des enjeux de la fusion est le rapprochement des titres Sudinfo (La Capitale, La Meuse, Nord Eclair, La Province, La Nouvelle Gazette) et de L’Avenir.
On dit le premier groupe plutôt urbain, et l’autre plutôt rural. En fait, chacune des deux entités campe aussi sur “ses” provinces : Hainaut et Liège pour le premier, Namur et Luxembourg pour le second.

A noter qu’à côté des titres-phares, les différents journaux ont aussi leurs suppléments magazines du week-end : So Soir, Deuzio (IPM), Max (Sudinfo) ou Sabato (L’Echo/De Tijd), qui affichent des lectorats plus modestes.
Par ailleurs, le cumul des ventes quotidiennes était de tout près de 252 000 exemplaires, en totalisant les diffusions payantes physiques et digitales, qu’elles soient couplées ou non à un abonnement papier.
Le tout selon les dernières données disponibles, celles de l’authentification CIM portant sur l’année calendrier 2024. Pas nécessairement exhaustif, cet inventaire peut servir de “mesure zéro” pour la suite de l’histoire, que l’on voudrait longue et prospère.
Source : Space
Auteur : Bernard Cools
E-mail : [email protected]
Téléphone : 02-6635733
Rédaction : MM.
À lire aussi
À lire plus tard
Vous devez être inscrit pour ajouter cet article à votre liste de lecture
S'inscrire Déjà inscrit ? Connectez-vous
