Seen from Space : Lockdown et consommation médias, tout ça pour ça ?

Avec la continuité de ses enquêtes même pendant la période de confinement, et la stabilité de sa méthode de recueil de données (en ligne), le Global Web Index semble être l’outil idéal pour valider l’évolution du comportement média en Belgique en plein lockdown. La mise à disposition récente des données du deuxième trimestre nous plonge dans une période, avril-juin, caractérisée par un confinement d’abord strict, puis progressivement adouci.
Pour les médias considérés, les valeurs affichées dans notre graphique concernent la pénétration quotidienne (reach) sur les individus 16-64 ans, par langue. Est-ce l’étalement des enquêtes sur l’ensemble de la période ? On ne constate sur les données Q2 2020 que des évolutions limitées. Elles sont généralement non significatives statistiquement lorsque comparées au trimestre qui a immédiatement précédé ou à la même période en 2019.
Médias sociaux, streaming, consoles de jeux : tous les gagnants présumés de la période de confinement ne semblent donc pas renforcés à l’extrême au terme du second semestre 2020. Particularisme belge ? Trajets en dents de scie très rapprochés pour leurs audiences ?
En clair, il y aurait un boost ponctuel en période de lockdown strict, puis un retour très rapide à la normale avec le relâchement du confinement, soit un jeu à somme pratiquement nulle au final. Toutes les hypothèses sont ouvertes. A la lumière de ces données, on peut vraiment réfuter l’idée d’un grand bouleversement dans les habitudes de consommation médias comme conséquence du confinement. Maintenant, cette différence limitée en pénétration n’exclut pas une extension de la durée d’utilisation des différents médias considérés. Bref, un effet lockdown restreint à une consommation accrue des médias, mais sans extension de leurs bases d’utilisateurs. La révolution peut attendre.
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