Les partis flamands de la majorité N-VA, CD&V et Vooruit souhaitent accorder à la VRT plus de liberté pour vendre de l’espace publicitaire, par exemple sur la plateforme de streaming VRT MAX, sans pour autant dépasser le plafond publicitaire. Cela ressort d’une résolution qu’ils ont déposée en vue d’une nouvelle convention de gestion pour le radiodiffuseur public.
La VRT elle-même a demandé plus de flexibilité en matière de publicité. Les habitudes de visionnage ont en effet changé. Le radiodiffuseur public souhaite par exemple pouvoir vendre des messages de parrainage plus longs sur VRT MAX. La VRT doit également unir ses forces avec les entreprises médiatiques flamandes et les annonceurs afin de garder un maximum de revenus publicitaires en Flandre. En d’autres termes : ils doivent faire front commun contre les géants internationaux comme Google et Facebook.
Les médias privés affirment depuis des mois qu’ils rencontrent des difficultés en raison de la baisse des revenus publicitaires et de la concurrence internationale. Ils n’étaient donc pas favorables à une plus grande liberté publicitaire pour la VRT. Au cours des derniers mois, plusieurs acteurs, dont la direction de la VRT elle-même mais aussi des entreprises médiatiques privées et des annonceurs, ont pu faire part de leur avis sur la nouvelle convention. Dans leur résolution, les partis de la majorité ont désormais exposé leurs priorités. Il en ressort qu’ils visent principalement un accord permettant au radiodiffuseur public de poursuivre la voie engagée pour la période 2026-2030.
Lors d’une série d’auditions au Parlement flamand, les acteurs commerciaux DPG Media et Telenet ont vivement critiqué la manière dont la VRT collabore avec leur service de streaming Streamz. Il est demandé depuis longtemps à la VRT d’agir de manière à renforcer le marché, mais la collaboration avec Streamz ne s’est pas déroulée sans accroc. Pourtant, les partis de la majorité restent vagues à ce sujet dans leur résolution. On y lit que le radiodiffuseur public a un « rôle clair dans la recherche d’un modèle financier viable » et que la VRT doit être un « partenaire loyal » et investir de manière substantielle dans les maisons de production flamandes. Les parlementaires Manu Diericx (N-VA) et Katia Segers (Vooruit) précisent que la VRT doit pouvoir prendre elle-même ses décisions stratégiques.
