Le Conseil de la Publicité demande une concertation sur la nouvelle proposition relative à la publicité pour l’alcool

Le Conseil de la Publicité invite le gouvernement fédéral à consulter le secteur de la publicité et des médias avant d’adopter un nouvel arrêté royal relatif à la publicité pour l’alcool.
« Notre secteur pratique depuis longtemps l’autorégulation, et cela fonctionne, car selon le récent rapport de Sciensano, la consommation d’alcool diminue dans notre pays. De plus, l’arrêté royal risque de créer des conditions de concurrence inégales entre les acteurs locaux et les plateformes internationales telles que YouTube et TikTok », déclare Marc Frederix, président du Conseil de la Publicité.
Aujourd’hui, les médias ont publié des extraits d’un nouvel arrêté royal sur la publicité pour l’alcool sur lequel travaille le ministre compétent Frank Vandenbroucke et qui devrait être présenté vendredi prochain au Conseil des ministres. Tant le contenu que le timing surprennent le Conseil de la Publicité, qui avait demandé à être consulté par les responsables politiques sur le projet, mais qui n’a pour l’instant pas été entendu sur l’impact éventuel des modifications.
« Nous craignons qu’un arrêté royal soit adopté rapidement avant la pause estivale, sans consultation du secteur de la publicité et des médias dans son ensemble et sans réflexion sur l’impact de ce qui semble être actuellement sur la table », dit Marc Frederix.
Auto-régulation
À la fin de cette année, le Conseil de la publicité évaluera l’auto-régulation que le secteur de la publicité et des médias applique avec succès depuis un certain temps déjà. Grâce à l’auto-régulation, le secteur souhaite réagir plus rapidement et avec plus de souplesse aux phénomènes sociaux nouveaux et existants.
Une approche soutenue et appliquée avec soin par l’ensemble du secteur. Elle a déjà fait ses preuves dans la pratique, y compris dans le domaine de l’alcool, puisque le dernier rapport de Sciensano montre que de moins en moins de personnes consomment de l’alcool et que la consommation problématique est en baisse.
Sous-bocks, parasols et auvents
En outre, le Conseil de la publicité s’inquiète également de la manière dont la publicité sera définie dans le nouvel arrêté royal. Si tout objet portant un logo est concerné, cela risque d’entraîner des pertes économiques considérables.
Marc Frederix : « Les cafetiers devront-ils jeter tous leurs sous-bocks sponsorisés ? Qu’en sera-t-il de leurs parasols ou de leurs auvents ? Si tout ce qui se trouve en dehors de l’emballage et des verres à bière est considéré comme de la publicité, cela aura un impact énorme sur le secteur de l’horeca, mais aussi sur notre secteur et sur de nombreuses autres entreprises qui y sont liées. »
Les mêmes règles s’appliquent-elles à tout le monde ?
Enfin, le Conseil de la Publicité s’inquiète également des sanctions que pourrait prévoir le nouvel arrêté royal. La question se pose de savoir si les médias belges ne risquent pas d’être pénalisés par une réglementation difficile, voire impossible à appliquer pour les grandes plateformes internationales telles que YouTube ou TikTok.
Marc Frederix : « La volonté est de contrôler strictement l’utilisation des slogans, ce qui est vérifiable sur le marché belge et semble devoir être sanctionné en cas d’infraction. Mais on ne sait absolument pas comment cela sera appliqué aux acteurs internationaux du secteur numérique. Nous courons donc le risque que l’économie locale et l’emploi en souffrent, car les budgets seront encore plus rapidement transférés vers les acteurs mondiaux de la technologie et leurs canaux publicitaires. »
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