Feu vert pour la fusion Omnicom-IPG, qui pourrait devenir le premier groupe publicitaire mondial

La Federal Trade Commission (FTC), l’antitrust américain, a donné son aval à la fusion entre Omnicom et Interpublic Group (IPG), estimée à 13,5 milliards de dollars. Ce rapprochement, s’il se concrétise d’ici fin 2025, créerait le premier groupe publicitaire mondial, devant WPP et Publicis, avec plus de 25 milliards de dollars de revenus combinés.
Selon AdAge, ce feu vert est assorti d’une condition inédite : la nouvelle entité ne pourra pas exclure des plateformes ou éditeurs de ses plans médias sur des critères politiques. En clair, aucune coordination idéologique ne sera tolérée entre les agences du groupe pour écarter des médias jugés trop « à droite » ou « à gauche ». Un message direct à l’industrie, sur fond de polémiques autour du boycott de X (ex-Twitter), déserté par une majorité d’annonceurs depuis sa reprise par Elon Musk.
La FTC envoie ainsi un avertissement à tout l’écosystème : la brand safety ne doit pas masquer des biais politiques concertés, une première dans l’histoire des fusions d’agences. L’autorité américaine avait déjà encadré en 2024 une opération télécoms pour limiter certaines politiques DEI jugées trop militantes. Le régulateur élargit clairement sa lecture de l’antitrust aux enjeux idéologiques.
Côté marché, les investisseurs ont salué l’annonce : IPG a bondi de +3,8 %, Omnicom de +1,7 %. Reste à obtenir les dernières validations réglementaires avant la clôture du deal. Mais le signal est fort : même les géants de la pub devront désormais composer avec une régulation politique de leurs pratiques média.

À lire plus tard
Vous devez être inscrit pour ajouter cet article à votre liste de lecture
S'inscrire Déjà inscrit ? Connectez-vous