La moitié des Belges sous-estime l’empreinte écologique de la communication digitale

D’après une étude menée auprès de 10.000 consommateurs, commandée par Papier.be et Two Sides, il ressort que les Belges sous-estiment fortement l’impact environnemental de la communication digitale. Alors qu’ils se montrent critiques face à l’empreinte écologique du papier, un Belge sur quatre considère le numérique comme « durable » par définition. Résultat : le digital est souvent consommé sans retenue.
Selon l’enquête, 50 % des Belges estiment que le numérique est plus durable que le papier. À peine 19 % ne partagent pas cette opinion. En moyenne, un consommateur sur quatre considère la communication digitale comme le choix le plus écologique, contre seulement 10 % pour le papier. Par ailleurs, 41 % des sondés pensent que les produits en papier sont une forme de gaspillage et un Belge sur quatre juge carrément le papier néfaste pour l’environnement.
Communication papier ou numérique : quelle durabilité ?
“Ces résultats montrent que beaucoup de malentendus subsistent concernant l’impact environnemental du papier et du numérique“, explique Firmin François, président de Papier.be. “Le papier a une empreinte écologique, mais le digital aussi. Il faut penser à l’extraction de ressources non renouvelables, à la forte consommation d’énergie et à la fabrication des appareils et des data centers. Cette réalité est souvent minimisée. C’est pourquoi il est essentiel que les consommateurs soient mieux informés.”
Consommer de manière responsable
Papier et numérique doivent tous deux être utilisés de façon réfléchie. Promouvoir un usage durable des supports de communication et d’information ne doit pas se transformer en simple opération de “greenwashing”, comme c’est trop souvent le cas lorsqu’il s’agit de papier. Personne n’y gagne.
La croyance la plus répandue à propos du papier est qu’il entraîne la déforestation. Ainsi, 42 % des Belges pensent que la production de papier détruit la forêt tropicale. Or, dans les faits, l’industrie papetière utilise principalement des sous-produits des forêts européennes et des scieries, combinés à du papier recyclé.
“La fibre de bois, matière première essentielle du papier, est une ressource naturelle et renouvelable. En Europe, où la quasi-totalité des forêts est protégée par des règles de plantation, de croissance et de régénération, le papier est produit à partir de bois issu de forêts gérées durablement. Dans la réalité, la filière papier est même pionnière en matière de recyclage et d’économie circulaire“, poursuit Firmin François.
Papier.be insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’opposer papier et digital, mais d’apprendre à utiliser ces deux moyens de communication de manière durable. L’étude montre d’ailleurs que les consommateurs qui croient, à tort, que le numérique a une empreinte écologique nulle ou négligeable, ont tendance à consommer davantage de digital sans se restreindre.
“La digitalisation offre de nombreux avantages, mais le papier aussi. Il a une valeur écologique, sociale et économique qu’il convient de préserver“, conclut Firmin François.
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