L’Arcom a récemment auditionné les quatre candidats à la présidence de France Télévisions, en vue de nommer le ou la future dirigeante d’ici le 22 mai. Les prétendants sont Delphine Ernotte Cunci, actuelle présidente en lice pour un troisième mandat, Frédérique Dumas, productrice et ancienne députée, Irène Grenet, ex-dirigeante chez FranceTV Publicité, et Jean-Philippe Lefèvre, ancien cadre de Public Sénat.
Tous s’accordent sur les grands enjeux du service public audiovisuel : l’adaptation au numérique, le renforcement de l’information, l’intégration de l’intelligence artificielle et une réorganisation interne. Delphine Ernotte Cunci propose de centrer la stratégie sur la plateforme france.tv, qu’elle souhaite positionner comme un acteur numérique central d’ici 2030. Elle appelle aussi à repenser l’organisation éditoriale pour mieux intégrer les contenus numériques.
Parmi ses autres priorités figurent un « nouveau contrat pour l’information », une meilleure représentation des territoires et des classesFrance TV populaires, ainsi qu’un soutien à la création d’une holding commune de l’audiovisuel public. Celle-ci regrouperait France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA, afin de renforcer la cohésion du secteur face aux risques de privatisation.
Les autres candidats défendent des approches complémentaires. Frédérique Dumas insiste sur la lisibilité des chaînes du groupe et la nécessité de s’adapter à des publics en mutation. Irène Grenet propose une marque unifiée, « France Médias », pour incarner une réponse cohérente aux défis du secteur, tout en excluant sa candidature à la tête de cette éventuelle structure. Jean-Philippe Lefèvre met de son côté l’accent sur le rôle démocratique de France Télévisions, qu’il voit comme un espace de dialogue dans un paysage médiatique fragmenté.
