Roularta Media Group a signé la “Charte contre la stigmatisation dans les médias”. L’éditeur s’engage ainsi à traiter la vulnérabilité psychique dans les médias de manière prudente, respectueuse et sans stigmatisation. La signature solennelle a été effectuée par le CEO Xavier Bouckaert et l’éditrice Karen Hellemans en présence de Dr Kirsten Catthoor, présidente de la Vlaamse Vereniging voor Psychiatrie (VVP) et membre des Staten-Generaal Geestelijke Gezondheid (SGGG), et de Dr Erik Thys, auteur de la charte.
Xavier Bouckaert, CEO de Roularta Media Group, souligne l’importance de cet engagement :
« En tant que groupe médiatique, nous touchons chaque semaine un public large et diversifié. Nous avons donc également une responsabilité dans l’image que nous diffusons. La charte n’est pas une restriction, mais une invitation à traiter la vulnérabilité de manière consciente et prudente, y compris dans nos rédactions. Les médias peuvent contribuer à changer la façon dont nous percevons les problèmes psychiques – c’est aussi une mission sociale. »
Karen Hellemans, éditrice chez Roularta Media Group, ajoute :
« En tant qu’éditeur, nous sommes responsables de l’image que nous donnons de la société. En traitant les troubles psychiques de manière consciente dans nos médias, nous faisons le choix du respect, de la nuance et de l’humanité. Car derrière chaque personne se cache une histoire, et il est de notre responsabilité de la raconter sans préjugés ni stigmatisation. »
Dix recommandations pour une couverture médiatique prudente
La charte est une initiative des Staten-Generaal Geestelijke Gezondheid (SGGG) et de la Vlaamse Vereniging voor Psychiatrie (VVP), inspirée du code déontologique du Raad voor de Journalistiek. Elle contient dix recommandations à l’intention des journalistes afin qu’ils ne réduisent pas les troubles psychiques à du sensationnalisme ou à des stéréotypes. Les directives appellent à éviter tout langage stigmatisant, à respecter la vie privée des patients et à rechercher une perspective humaine et empathique dans la couverture médiatique.
Ces recommandations ne constituent ni une mise en garde condescendante, ni une restriction de la liberté d’expression ou de la liberté de la presse. Au contraire, elles visent à aider les journalistes à agir plus librement en les aidant à éviter de véhiculer des images involontairement blessantes. Un langage correct et une bonne compréhension des sensibilités liées à la santé mentale contribuent à une couverture médiatique meilleure et plus informée, et donc à un journalisme plus fort.
Presse et santé mentale : pas d’adversaires
Dr Kirsten Catthoor, psychiatre, présidente de la VVP et membre du conseil d’administration de la SGGG, se réjouit :
« Cette charte n’impose pas de règles, mais envoie un signal fort à la société. Elle montre que la presse et les soins de santé mentale ne s’opposent pas, mais peuvent se renforcer mutuellement. En collaborant, nous pouvons permettre un débat public nuancé sur la vulnérabilité psychique, sans honte ni crainte. »
Une initiative largement soutenue
La charte est soutenue par un large groupe de partenaires médiatiques, dont l’agence de presse Belga. L’initiative est soutenue par la Vlaamse Vereniging van Journalisten (VVJ) et le Raad voor de Journalistiek (RVDJ).
Charlotte Michils, secrétaire nationale de la VVJ, réitère son appel aux autres entreprises médiatiques pour qu’elles adhèrent également à la charte :
« Plus les rédactions seront nombreuses à adhérer à cette charte, plus le signal envoyé à la société sera fort. Nous encourageons tous les médias à s’y rallier. Il ne s’agit pas seulement d’un engagement éthique, mais aussi d’une valeur ajoutée journalistique. »
Un guide pour les journalistes actuels et futurs
La charte est considérée comme un guide pour les professionnels des médias actuels et futurs. Son intégration dans les programmes d’études journalistiques est en cours.
